Comment se baigner quand on a ses règles sans tampon ?
Temps de lecture 7 min
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On ne devrait jamais avoir à réprimer une envie de baignade à cause de nos menstruations. Et pourtant, près d’une femme sur trois a déjà été empêchée de se baigner en période de règles. L’une de ses raisons ? Le fait de bouder le tampon. Bonne nouvelle : il existe d’autres alternatives.
Dans cet article, vous allez découvrir :
Les idées reçues autour des menstruations ont la peau dure, et notamment celles qui sont liées à la baignade.
Une protection n’est pas indispensable lorsqu’on se baigne en pleine mer en période de règles car le flux menstruel se dilue instantanément dans l’eau. Cela peut néanmoins être problématique quand on sort de l’eau, notamment si en cas de flux abondant, car si l'on a un flux léger - parce que nos règles sont très peu abondantes ou parce qu’on est en début ou fin de règles - cela ne pose généralement pas problème.
De plus, certaines femmes choisissent de pratiquer le flux instinctif libre, c’est-à-dire de pratiquer la contraction du périnée pour contrôler consciemment leur flux pour le retenir ou le libérer quand elles le souhaitent. C’est une technique qui peut être appréciée mais demande beaucoup d’entraînement. Si cette méthode vous tente, on vous conseille de l’essayer plusieurs fois chez vous avant d’en faire l’expérience à la plage ou à la piscine.
Bien que ce mythe soit encore très largement répandu, il n'y a aucune preuve scientifique pour l'appuyer : on ne risque a priori pas plus d’attirer les requins avec et sans ses règles. Même s’ils sont attirés par le sang, le flux menstruel perdu dans l’eau est minime et n’est pas comparable à une plaie. On vous conseille par contre d’éviter de nager loin des requins !
Même si la pression de l'eau ralentit le débit du flux, elle ne l’arrête pas pour autant. Cela signifie par ailleurs que lorsque l’on sort de l’eau, le sang peut s’évacuer d’un coup.
Même si c’est la protection périodique la plus plébiscitée pour se baigner, le tampon est loin d’être idéal. Si beaucoup de femmes et d’ados n’en portent pas, c’est parce qu’en dépit de ses avantages, il a également un bon nombre d’inconvénients (et ça, ce n'est pas un mythe !).
Parmi les personnes qui ressentent des douleurs et de l’inconfort à cause du tampon, il y a deux teams : celle qui rejette à 100% le tampon, et celle qui l’utilise uniquement en cas de force majeure, comme la baignade.
En effet, beaucoup ressentent des douleurs lors de l’insertion, du port ou du retrait du tampon et/ou de l’inconfort, par exemple lorsque le tampon est gorgé d’eau.
Il y a également un grand nombre de parents qui ne souhaitent pas que leur enfant porte un tampon, parce qu’ils ont peur que cela soit douloureux. Cette inquiétude peut également être ressentie par l’enfant.
On est aujourd’hui de plus en plus informé.es sur le sujet : les tampons et les serviettes hygiéniques contiennent des produits chimiques nocifs pour notre santé. Pour n’en citer que quelques uns, on peut notamment retrouver, dans la longue liste de composants toxiques des tampons, du lindane et du quintozène (deux pesticides dont l’usage est interdit en Europe depuis 2000), du glyphosate, des phtalates, etc. Les raisons d’une telle composition ? L’utilisation d’agents chlorés pour blanchir les protections, le mode d’assemblage/de conditionnement et la contamination des matières premières sont notamment mis en cause.
Que risque-t-on ? Ces protections comportent donc des composés qui sont cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques et reconnus perturbateurs endocriniens.
Et si le tampon est bio ?
Il y a moins de risques de retrouver des produits problématiques pour notre santé dans les produits bio, mais on ne peut en garantir l’absence, par exemple parce que la nocivité peut venir du processus de fabrication.
Le tampon - bio ou non - fait également courir le risque du Syndrome du Choc Toxique qui, bien qu’il soit rare, peut se révéler extrêmement grave. Le SCT a notamment été connu du grand public en 2015, lorsque la mannequin Lauren Wasser a révélé avoir été amputée d’une jambe en 2012 à cause d’un tampon, pourtant bien utilisé.
Se baigner avec un tampon, c’est en effet contraignant : il faut trouver un endroit pour en changer, on peut avoir peur du fil qui dépasse ou qu’il soit rempli et soit à l’origine d'une fuite. On a donc moins de liberté et plus de stress : il faut bien penser à prendre des protections avec soi, et à ne pas le garder trop longtemps (notamment en raison des risques de choc toxique)
Avec le tampon, on est loin de l’écologie et du zéro-déchet : après avoir été utilisé, il est jeté, parfois même dans les toilettes. Cet impact environnemental est encore plus grand lorsque l’on utilise des applicateurs.
Comme il est mensualisé, on peut ne pas avoir l’impression que le coût des tampons est important. Or, quand on fait l’addition, la note grimpe vite : on arrive rapidement à 70-100€ par an. Les protections réutilisables (en plus de tous leurs avantages) représentent certes, un investissement initial plus élevé mais s’avèrent généralement plus économiques sur le long terme.
Quand on ne peut ou que l’on ne veut pas mettre de tampon, il est souvent complexe de savoir quelle protection hygiénique choisir pour aller à la piscine. Solki vous fait un état des lieux des options existantes.
Tampon | Cup | Éponge | Maillot | |
Confort | 〰️ | 〰️ | 〰️ | ✅ |
Sain | ❌ | 〰️ | 〰️ | ✅ |
Écolo | ❌ | ✅ | ✅ | ✅ |
Pratique | 〰️ | 〰️ | ❌ | ✅ |
C’est souvent la protection hygiénique choisie par les personnes qui refusent de porter des tampons pour des raisons écologiques. En plus d’être réutilisable, elle est économique sur le long terme, peut-être portée pendant 8 heures et a une capacité de rétention supérieure à celle des tampons. Au niveau de ses inconvénients, elle peut être difficile à utiliser au début et n’est pas très pratique car elle nécessite d’être nettoyée régulièrement.
Cette protection interne a des avantages et des inconvénients similaires à la cup menstruelle. La différence ? C’est une éponge de mer qui est naturelle et qui nécessite d’être humidifiée avant d’être pressée entre les doigts puis de l’insérer dans le vagin. Il faut régulièrement la rincer pour extraire le sang avant de la réinsérer dans le vagin. Bref : elle est plus naturelle, mais moins pratique que la cup et le tampon.
Le maillot de bain menstruel a été conçu pour pallier les inconvénients des autres options de protection. Il est confortable, réutilisable, pratique et zéro-déchet. Comme la culotte menstruelle, il est plus coûteux à l’achat mais il est vite rentabilisé car il ne se jette pas. Il faut le laver après chaque utilisation, mais l’entretien - tout comme l’utilisation - est simple. Sain pour le corps et la santé, c’est l’option dorénavant souvent choisie par et pour les ados, mais également par les femmes. C’est une option idéale si l’on est réglée depuis peu ou que l’on a un cycle irrégulier : on peut le porter au quotidien - dès que l’on a prévu de se baigner - pour éviter toute mauvaise surprise en vacances et être protégée quoi qu’il arrive !
Son atout majeur ? Sa praticité : on l’enfile, on se baigne et on bronze sans se poser de questions puis on le lave et on le réutilise.
Les maillots de bain menstruels Solki ont la particularité de pouvoir être portés seuls une demi-journée en cas de flux léger à moyen grâce à une technologie anti-fuite capable d'absorber l'équivalent de 2-3 tampons ou serviettes hygiéniques. Si l’on a un flux abondant, il suffit de réduire son temps de port à un maximum de 3 heures. Nous déconseillons par contre de porter seul le maillot en cas de règles hémorragiques, mais il peut tout à fait servir de complément à une protection interne.
N'hésitez pas à prendre contact avec nous en cas d'hésitation ou de question : on adore vous donner des conseils !
Vous pourriez avoir la tentation de vous baigner avec une culotte menstruelle, mais on vous le déconseille, tout simplement parce que c’est un sous-vêtement qui n’a pas été conçu pour la baignade. En revanche, vous pouvez tout à fait pour baigner avec un bas de maillot de bain menstruel ado ou un bas de maillot de bain menstruel taille haute : ça fonctionne pareil, mais ça a été pensé pour que vous puissiez passer des vacances sereines à bronzer sur la plage ou profiter au quotidien de vos après-midi piscine.
Même chose pour la serviette hygiénique, qui a d’une part été pensée pour absorber tous les fluides, y compris l’eau (contrairement aux maillots menstruels) et, d’autre part, qui peut vite glisser lorsque l’on nage et donc ne plus être bien positionnée, voire carrément s’extirper de votre maillot.
En conclusion, il existe donc plusieurs moyens pour se baigner pendant ses règles sans tampon. N'hésitez pas à en essayer plusieurs jusqu'à trouver la solution qui vous convient car chaque personne et chaque corps est différent. Le plus important, c'est que vous soyez à l'aise, que vous respectiez les conseils d'utilisation de chaque protection et que vous veillez à avoir une bonne hygiène menstruelle et intime.